Jean de Titou, de son patronyme Jean Aillères naît à Toulouse, en 1938. Au début de la dernière guerre, ses parents redoutant les bombardements, le confient à sa grand-mère Mané, qui réside à la campagne, dans la vallée du Volvestre aux confins de l’Ariège et de la Haute-Garonne. Cesont sept années de bonheur auprès d’une grand-mère formidable de bonté et de générosité. Jean de Titou se souvient avec tendresse et force détails de la vie au village au rythme des saisons, des travaux agricoles et des personnages attachants et singuliers. Á la fin de la guerre, il revient parmi les siens à Toulouse et nous livre l’histoire d’un quartier populaire et très animé, celui de la Daurade, où se côtoient des républicains espagnols réfugiés, des Italiens et des Toulousains hauts en couleur, le pêcheur de sable, Mathilde la naturiste, les copains, la lavandière etc.
Son adolescence prend fin lorsque meurt Mané. Ainsi s’envolent ses rêves d’enfant.
L’histoire de Paola Casta est tout autre, née pendant la guerre, à Paris, au sein d’une nombreuse fratrie, elle subit la violence d’un père et les affres d’une grande pauvreté. Ayant perdu son emploi de chanteur d’opérette au Châtelet, son père se met à boire, et la famille se retrouve sans ressource, mais avec un enfant supplémentaire chaque année. Á la veille de ses quinze ans, après une confrontation dantesque avec son monstre de père, Paola prend, avec son frère, sa famille en main.
Puis ces deux vies se rejoignent et Paola épouse Jean.
Une page d’histoire du quotidien des enfants et des humbles, des années 40 à la fin des années 50, celle de deux destins très émouvants où l’insouciance de la jeunesse a raison des préoccupations des adultes.